La rumeur en provenance du milieu de la finance a pris une telle ampleur qu’il est impossible de l’ignorer : l’année 2023 pourraient bien être le théâtre d’une crise financière sans précédent.
Alors, mythe ou réalité ?
Quelles sont les répercussions à craindre et surtout comment protéger votre famille et votre épargne ?
Voici tout ce que vous devez savoir pour faire face !
Une crise financière en 2023 : fantasme ou réalité ?
Un système financier à bout de souffle
C’est un murmure qui se transforme en cri d’alarme. Alors qu’elles se faisaient encore discrètes il y a quelques années, les plus grandes voix du monde de l’économie s’élèvent pour mettre en garde contre la survenue d’une crise financière imminente.
D’après eux, les causes sont multiples et reflètent l’essoufflement d’un système tout entier. L’endettement des États atteint des niveaux record, encouragé par des prêts à taux avantageux. On retrouve la même tendance du côté des entreprises. Ainsi, c’est l’ensemble de notre économie qui se construit sur de la dette. Un mode de fonctionnement impossible à tenir sur le long terme.
Les tensions politiques à l’international, attisées entre autres par la politique protectionniste menée par les États-Unis, risquent de fragiliser les économies émergentes. Enfin, le secteur de la finance ne semble pas avoir tiré les leçons du marasme de 2008. Le cours des Bourses poursuit sa folle ascension, sans aucune forme de contrôle ni de régulation. Les marchés sont devenus encore plus instables avec la généralisation du trading à haute fréquence qui exclut des échanges l’opérateur humain.
Un espoir d’inverser la tendance
Tous les ingrédients sont rassemblés pour conduire à une implosion du système. Une bonne nouvelle cependant : pour la plupart des experts, le point de non-retour n’est pas encore atteint. Il est encore possible d’inverser la vapeur en prenant les mesures qui s’imposent. Les pays endettés doivent revoir leur fiscalité et mettre en place les mesures d’austérité nécessaires pour assainir leurs finances et cesser de bâtir leurs budgets sur des empreints. Les États membres de l’Union européenne doivent trouver un terrain d’entente et s’unir pour appliquer une politique économique commune et doter les institutions communautaires d’une efficacité réelle.
Néanmoins, un tel plan d’action, associé à l’indispensable régulation des marchés financiers, demande un courage politique dont il faut espérer que les dirigeants fassent preuve. À ce stade, nul ne peut prédire la date exacte du choc. L’annonce de 2023 a davantage pour but de maquer les esprits et d’ouvrir les yeux sur l’urgence de changer de modèle. Il reste encore un espoir que la crise financière annoncée n’ait donc pas lieu. Mais il est indispensable d’envisager cette possibilité et de s’y préparer au mieux.
Crise financière de 2023, les différences avec 2008
Impossible de parler de crise financière sans penser au krach qui a secoué les marchés en 2008 suite à la crise des subprimes. Une analogie d’autant plus tentante que le contexte économique et les causes profondes du mal sont, peu ou prou, similaires. Cependant, un certain nombre de différences existent entre le séisme passé et le tsunami qui pourrait bien déferler sur notre économie.
La première réside dans le fait, si la crise des subprimes était survenue dans l’étonnement général, ce n’est pas le cas de celle qui s’annonce. Dirigeants, financiers et patrons sont depuis longtemps avertis du risque, ce qui leur laisse la possibilité de prendre les mesures nécessaires pour empêcher ce scénario catastrophe, à condition de le vouloir.
Autre différence notable : l’impact du choc sera bien plus violent que le précédent.
Il y a plusieurs raisons à cela. En 2008, les États ont pu atténuer les effets de la débâcle en renflouant les caisses des grandes banques. Peu d’entre eux sont en situation de pouvoir agir de même aujourd’hui. Deuxième difficulté : si l’union des pays européens ne faisait pas de doute à l’époque, c’est loin d’être le cas aujourd’hui. En témoignent les exemples du brexit et de l’Italie.
Alors que les économies les plus fortes avaient réussi à limiter la casse il y a 10 ans, la crise financière annoncée pour 2020 risque fort de toucher ceux-là même qui avaient réussi à tirer leur épingle du jeu. Le cas de la Grèce ou de l’Espagne pourrait bien devenir celui de pays comme la France. La plus grande vigilance face à cette menace est donc de mise.
Crise financière 2023 : quel impact au quotidien ?
Qui dit crise financière dit impact pour la population au quotidien. Si les plus alarmistes prévoient déjà un effondrement de masse du système et des États, il est fort peu probable qu’un tel scénario se produise, en particulier en France. Vous pouvez donc ranger vos kits de survie et vos arbalètes, les conséquences au quotidien risquent d’être bien plus pernicieuses.
Pour faire face du mieux possible, le gouvernement va devoir prendre un nombre de mesures drastiques pour diminuer la dépense publique. Comme une part très importante de celle-ci est consacrée à alimenter le budget dévolu aux aides sociales, l’ensemble des prestations vont être revues à la baisse. L’assurance-chômage, les allocations familiales et le remboursement des dépenses de santé seront les premiers postes à pâtir de la situation.
Les entreprises risquent également de se voir fragilisées durablement, voir pour les moins solides de mettre la clé sous la porte. Avec pour conséquence, un chômage de masse. Ce qui obligera l’État à réduire d’autant plus le montant et la durée de l’indemnisation. Un cercle vicieux comparable à celui observé en Espagne en 2008. À la clé, de nombreuses faillites personnelles et un appauvrissement général de la population.
Épargne et produits financiers, ce que vous risquez vraiment
L’hypothèse d’une nouvelle défaillance des banques en cas de crise financière inquiète tous ceux qui ont choisi de placer leur épargne sur des livrets ou des produits financiers populaire comme l’assurance-vie. Une inquiétude d’autant plus importante que ces placements concernent souvent des épargnants modestes.
Nous savons depuis longtemps que le fameux fond de garantie des dépôts, censé garantir les avoirs des clients jusqu’à 100 000 € par compte, sont inopérants en cas de faillite généralisée. Ce dispositif est prévu pour palier à une défaillance isolée, mais pas à une banqueroute globale.
Votre épargne placée en banque court donc potentiellement un risque. Faut-il pour autant céder à la panique et retirer votre argent pour le mettre sous un matelas ou acheter des Bitcoins ? La réponse est non. Lorsqu’un bouleversement s’annonce, mieux vaut garder la tête froide et agir avec raison. Si vous souhaitez garder une partie de votre épargne en banque, privilégiez les livrets d’épargne et les contrats d’assurance-vie en euro. Méfiez-vous des investissements exotiques dont des pseudos conseillers vantent les mérites sur internet. Il s’agit souvent d’arnaques.
Quid des investissements en Bourse ?
La question de continuer à investir en Bourse devient de plus en plus pertinente à mesure que la menace d’une crise financière se profile pour 2023. Un possible nouveau krach (déjà entamé) inquiète ceux qui ont investi une partie de leur capital dans des actions autant que les candidats à un tel investissement.
Si vous possédez déjà des titres, les vendre en masse n’est pas forcément une bonne idée, à moins de profiter d’un sursaut du marché et de réaliser une importante plus-value. En cas de dégringolade brutale, mieux vaut conserver vos actions plutôt que de les vendre à perte, en attendant une remontée des cours.
Vous souhaitez placer votre épargne ? Ce n’est pas la meilleure période pour le faire sur les marchés financiers. Si vous souhaitez absolument investir en Bourse, ne misez que l’argent que vous pouvez vous permettre de perdre et achetez des valeurs sûres. En revanche, si les marchés s’effondrent, il y aura une aubaine à saisir pour ceux qui pourront se le permettre.
L’or : une valeur refuge mais gare à la fièvre !
À chaque crise qui s’annonce la tentation est la même : tout miser sur l’or qui est une valeur refuge par excellence. Pour preuve : son cours a bondi au cours de l’année. Une hausse qui devrait se poursuivre si le choc prédit se confirme. D’autant que de nombreux sites internet incitent les particuliers à recourir à ce placement réputé plus sûr que les produits financiers.
Alors, faut-il casser sa tirelire et vider ses comptes pour investir dans le métal jaune ? Là encore, l’heure est à la tempérance. Placer tous ses avoirs dans l’or est une mauvaise idée à plus d’un titre. Pour commencer, il ne faut pas perdre de vue que l’or n’a aucun rôle dans l’économie réelle. C’est un simple objet de spéculation, qui entretient d’ailleurs un commerce éthiquement discutable. Quand vous achetez de l’or, votre argent ne vous rapporte donc pas d’intérêts.
De plus, si la crise financière annoncée ne se produit pas, ou que son ampleur est moins importante que prévue, le cours de l’or risque de faire un plongeon vertigineux. Votre capital risque de diminuer et vous risquez de devoir vendre à perte. Une situation finalement pas si éloignée de celle des placements traditionnels.
Toutefois, dans une optique de diversification du patrimoine, acheter de l’or est une démarche cohérente. Il est recommandé de ne pas dépasser 20 % de votre portefeuille en métaux précieux. Gardez également à l’esprit que l’or est taxé à l’achat comme à la revente, à moins d’investir dans des euro en or à valeur faciale.
Des mesures simples pour se protéger de la crise financière
Dans les périodes d’inquiétudes comme celles que nous vivons actuellement, il est primordial de savoir garder la tête froide. Internet regorge d’articles plus alarmistes les uns que les autres. Certains d’entre eux annoncent une véritable apocalypse et beaucoup sont écrits par des gens qui n’ont pas les connaissances nécessaires pour traiter d’un tel sujet.
Face aux nombreuses tentatives d’arnaques, la prudence est de mise. Méfiez-vous des conseillers douteux et autres experts auto-proclamés de la finance qui vantent leurs solutions miracle et leurs placements garantis sans risques malgré un haut rendement. Cryptomonnaies, parcelles de forêts, options diverses et stratégies d’optimisation alambiquées font partie de l’offre de ces escrocs qui profitent de la crédulité et de la peur des plus vulnérables.
Il existe des mesures simples et rationnelles qui permettent de vous protéger autant que possible de l’éclatement possible d’une crise financière. Pour protéger votre épargne, évitez tous placements à haut risque. Si vous en avez dans votre portefeuille, séparez-vous-en, à condition de ne pas le faire à perte. Mettez une partie de vos fonds sur des supports sécurisés et achetez un peu d’or, sans dépasser 20 % de votre capital.
Évitez d’acheter des actions en Bourse en ce moment. Si vous en possédez, conservez-les et profitez d’un pic haussier pour réaliser une plus-value. Diminuez votre endettement autant que possible. Soldez vos emprunts si vous le pouvez, hors crédit immobilier. Faites en sorte de toujours conserver une situation financière saine et stable en mettant l’accent sur l’épargne.
Enfin, pour sécuriser autant que possible votre situation au niveau professionnel, assurez vos arrières au travail. Faites en sorte vous rendre le plus indispensable possible. Faites-vous remarquer par la qualité de votre travail et allez plus loin que ce qui vous est demandé. Si vous en avez la possibilité, formez-vous pour acquérir de nouvelles compétences. Vous pouvez, en parallèle, réfléchir à une manière de créer votre propre emploi.
La dette colossale des États, les tensions internationales, la fragilité de nombreuses économies et les dérives des marchés financiers rendent de plus en plus probable l’hypothèse d’une crise financière pour l’année 2023. Elle aurait pour conséquence directe une récession au niveau mondial, un accroissement du chômage et une réduction des aides sociales. Un appauvrissement aggravé par les risques de perte totale ou partielle de l’épargne placée sur des produits à risque. Toutefois, la tendance peut encore être inversée. Ne cédez pas à la panique et appliquez des mesures de bon sens :
-investissez dans des placements à faibles risques,
-tenez-vous à l’écart de la Bourse pour le moment,
-achetez de l’or en petites quantités (pas plus de 20 % de vos avoirs),
-consolidez votre avenir professionnel en vous formant.