À l’heure où une crise financière se profile, le spectre d’un possible effondrement du système bancaire plane sur l’économie.
De nombreux épargnants ont peur pour leur capital.
Pour réagir avant qu’il ne soit trop tard, découvrez sans attendre tous nos conseils pour sauver votre argent en cas de krach boursier !
Qu’est-ce qu’un krach boursier ?
Avant de parler plus en détail de la préparation face à un possible effondrement du système bancaire, revenons un instant sur la notion de krach boursier. Ce terme est très employé dans la finance, mais reste obscur pour un certain nombre de personnes. Un krach est tout simplement l’effondrement un prix d’un actif, comme des actions en Bourse par exemple, provoqué par l’afflux massif d’ordres de vente.
Les investisseurs perdent confiance dans un marché donné, ils cherchent alors à se débarrasser massivement de leurs créances pour récupérer leur mise. Comme les cours sont soumis à la loi de l’offre et de la demande, les prix s’effondrent. De nombreux krachs boursiers ont jalonné l’Histoire de l’économie.
Le plus connu est celui de la crise de 1929. Dans un registre plus récent, on retrouve celui à l’origine de la crise qui a secoué le monde en 2008. Les conséquences économiques de la crise sanitaire actuelle pourraient ouvrir la porte à un nouveau scénario de ce type.
Effondrement du système bancaire, d’où vient le risque ?
Le krach boursier étant un phénomène circonscrit aux places de marché, on peut se demander comment il pourrait en venir à provoquer l’effondrement total du système bancaire. Pour mieux comprendre d’où vient le risque, vous devez assimiler l’idée que les banques ne possèdent pas l’argent que vous y déposez. Le solde de votre compte ne représente pas la somme dont vous disposez dans un coffre, mais une simple reconnaissance de dette.
Tous les établissements bancaires investissent les dépôts de leurs clients pour s’enrichir et elles le font principalement sur les marchés financiers. Vous commencez sans doute à mieux saisir l’impact d’une débâcle boursière sur la solidité du système. Si une banque ne peut liquider ses positions avant la chute des cours, elle risque de devenir insolvable.
La peur de la faillite risque de pousser les déposants à retirer massivement leurs capitaux, provoquant ainsi la chute complète de tout l’édifice. Face à la faillite d’une banque, l’effet boule de neige ne tardera pas à se faire sentir et ce sera le début d’une panique bancaire difficile à contrôler.
Se préparer à l’effondrement au quotidien
Pour se préparer au risque de faillite du système bancaire en cas de krach boursier massif, voici les mesures que vous pouvez prendre au quotidien et mettre en place dès aujourd’hui.
Solder ses dettes
La première chose à faire pour réduire l’impact d’une crise financière sur votre vie est de vous désendetter. Ne commettez pas l’erreur de croire qu’un effondrement généralisé entraînerait l’annulation massive des dettes. Aucune banque ne vous fera cette faveur, pas plus qu’un groupe anarchiste ne fera sauter les data center qui contiennent les données bancaires.
Oubliez donc Fight Club et autres scénarios hollywoodiens pour retourner dans la réalité. Si vous avez contracté de nombreux prêts, vous serez extrêmement vulnérable face à la perte de votre emploi, par exemple. La crise du coronavirus a prouvé qu’aucun secteur n’est épargné par une catastrophe exceptionnelle, pas même ceux que l’on pensait prospères comme le tourisme, l’événementiel, ou la restauration.
Débarrassez-vous de tous vos crédits à la consommation, quitte à devoir prendre momentanément un deuxième emploi et travailler dur. Une fois votre liberté retrouvée, interdisez-vous d’en contracter de nouveau, y compris les achats payables en plusieurs fois sans frais.
Réduire ses dépenses
La seconde mesure à prendre sans plus attendre est celle qui consiste à réduire vos dépenses au maximum. Plus votre style de vie sera sobre, mieux vous serez préparé pour faire face à une situation d’urgence. Le premier avantage de dépenser peu, c’est évidemment de pouvoir épargner. Idéalement, vous devez conserver 30 % de ce que vous gagnez et 10 % au minimum.
Ne dépensez d’argent que lorsque vous ne pouvez pas faire autrement et traquez les petites dépenses inutiles comme le café chez Starbucks, le sandwich du midi, ou la bière du samedi soir. Cesser de boire et de fumer est d’ailleurs la meilleure décision que vous puissiez prendre pour vous-même, en termes financier, mais aussi de santé.
L’autre avantage d’un mode de vie minimaliste, c’est qu’il vous aidera à mieux vivre la crise, car vous ne serez pas habitué à tout le luxe dont les autres seront brutalement privés. Un avantage psychologique de taille pour surmonter un moment difficile.
Constituer un fond d’urgence
Qui dit krach boursier et faillite du système bancaire dit impossibilité de disposer des moyens de paiement classiques. Si vous laissez votre épargne sur un compte, vous risquez de vous retrouver démuni au moment de vous procurer les biens indispensables dont vous avez besoin.
Une situation dont les Chypriotes ont fait l’amère expérience en 2013 lorsque les comptes bancaires du pays se sont retrouvés gelés. Pour éviter pareille mésaventure, il est indispensable de vous constituer un fond d’urgence personnel en monnaie sonnante et trébuchante stockée à votre domicile.
L’idéal est d’avoir au moins 3 mois de salaire d’avance pour parer à toute éventualité. Bien sûr, pour conserver votre trésor, oubliez les bas de laine et les trous dans le matelas. Procurez-vous un petit coffre-fort et assurez-vous qu’il résiste aux flammes.
Vous pouvez vous en procurer pour des prix tout à fait abordables. Cachez-le dans un endroit discret afin qu’il n’attire pas l’attention en cas de cambriolage. Pour limiter les risques, ne parlez à personne de l’existence de votre magot, pas même à vos proches.
Stocker des biens de première nécessité
La dernière précaution de base indispensable consiste à stocker des biens de première nécessité. La nourriture en premier lieu. Vous devez avoir de quoi vous nourrir vous et votre famille durant au moins 1 mois. Privilégiez les aliments qui peuvent se conserver sans être au frais comme les boîtes de conserve et les aliments secs. Choisissez ceux qui ne nécessitent pas, ou peu, de cuisson.
Pensez à faire de même avec la nourriture de vos animaux de compagnie. Ajoutez à votre réserve des produits d’hygiène : rasoirs, savon, gel hydroalcoolique, protections périodiques, gants, trousse de premiers secours et médicaments indispensables. Veillez à en avoir plus que pour votre simple consommation, car en cas de crise, les biens essentiels sont des marchandises précieuses que vous pourrez revendre.
Cette démarche peut sembler extrême. Pourtant, les produits de consommation sont des actifs trop souvent négligés. Avoir le bon produit au bon moment peut faire une vraie différence. Voici un exemple qui l’illustre parfaitement. Vous connaissez sans doute Jordan Belfort, le Loup de Wall Street ?
Lorsqu’il était adolescent, il a eu l’idée de profiter d’une vague de chaleur particulièrement intense pour vendre des glaces sur les plages de sa ville. Les gens se sont rués dessus et il a amassé plusieurs milliers de dollars. Les gens étaient prêts à payer pour quelques instants de fraîcheur. Imaginez ce que vous pourriez gagner en détenant un produit capital en grande quantité lors d’une crise…
Protéger son argent d’un krach boursier
En plus des mesures de prévention dont nous venons de parler, il est important de placer judicieusement votre argent afin de le protéger des conséquences d’un krach boursier et d’une défaillance du système bancaire. Voici quelques pistes pour vous y aider.
Acheter de l’or
Depuis bien longtemps l’or est la valeur refuge par excellence. Il faut dire qu’il possède de nombreux avantages par rapport à d’autres types de placement. Sa rareté le protège d’une dépréciation importante. Son cours ne cesse d’ailleurs de croître.
C’est un actif que vous pouvez détenir chez vous, il échappe donc au système bancaire et à sa mainmise sur vos transactions. En cas de crise majeure, il est probable qu’il se retrouve de nouveau au centre des échanges commerciaux comme ce fut le cas par le passé. Autant de raisons qui plaident en faveur de cet actif tangible.
Seul problème : il s’agit d’un placement peu liquide, prenez donc soin de garder du cash à disposition pour palier aux urgences immédiates. Achetez de préférence de l’or au poids. Les pièces de collection ne sont pas toujours une bonne affaire, car leur prix n’est pas toujours corrélé à leur valeur réelle en métal.
Fuyez les plateformes qui vous proposent d’acheter sur le net des lingots soit disant stockés à l’étranger, ce sont des arnaques pour la plupart. Suivez toujours ce conseil : ne payez que pour ce que vous tenez en main dans le monde réel.
Miser sur les métaux rares
L’or n’est pas le seul actif dont le prix flambe en temps de crise. L’argent a aussi la côte, mais pas seulement. D’autres métaux beaucoup moins connus du grand public, comme le palladium et le rhodium voient leurs cours s’envoler. La raison de l’engouement pour ces matières premières vient avant tout du fait qu’elles sont indispensables à l’industrie automobile.
En cas de krach généralisé, elles peuvent être impactées, mais le seront bien plus tard que les titres financiers. Vous aurez donc le temps de les revendre. Avoir du métal n’est jamais un mauvais placement, car avant d’être un objet de spéculation cela reste une matière première qui fera toujours l’objet de transactions marchandes.
L’immobilier, une valeur anti-crise
Si vous avez un capital plus conséquent, investir dans l’immobilier est un excellent choix. Il n’est pas question ici de vous endetter sur des dizaines d’années, mais bien de placer votre épargne de façon sécurisée. Misez sur l’achat d’un bien de location d’habitation, car en cas de crise, les locaux commerciaux risquent fort de rester vacants.
Certaines personnes objecteront qu’en cas de défaillance des banques les locataires risquent d’avoir du mal à payer leur loyer. Même si cette situation se produit, elle ne durera qu’un temps et vous pourrez toujours négocier le toit que vous leur fournissez contre une autre forme de paiement (des travaux gratuits si votre locataire s’y connaît, par exemple). Dans le pire des cas, vous aurez toujours un point de chute en cas de nécessité.
Diversifier ses placements
Pour minimiser encore les risques, il est primordial de ne pas mettre tous vos œufs dans le même panier. Une fois votre fond d’urgence personnel constitué, répartissez vos possessions sur plusieurs des actifs tangibles dont nous venons de parler. Ainsi, vous êtes assuré de voir les dégâts limités en cas de coup dur.
Si vous tenez absolument à garder une partie de votre capital en banque, ne placez pas la totalité de la somme dans un seul et même établissement. Renseignez-vous sur les actifs locaux que vous pourriez acquérir pour diversifier encore votre patrimoine. Il peut s’agir, par exemple, de parcelles de forêt, de terrain agricole ou de vignoble selon la région dans laquelle vous habitez.
Créer ou reprendre une entreprise
Ce n’est pas forcément la solution à laquelle on pense premier, mais créer ou reprendre une entreprise est aussi une forme d’investissement intéressante. Même en temps de crise économique, il est des secteurs qui continuent toujours de fonctionner, car ils fournissent des services essentiels.
C’est le cas du secteur de l’alimentation, par exemple. Malgré la situation sanitaire actuelle, les commerces alimentaires ne désemplissent pas. Même dans le cas extrême où le système économique serait repensé en profondeur, la nourriture fera toujours l’objet d’un commerce. Les nouvelles technologies et le secteur de la santé tirent aussi leur épingle du jeu.
Les banques faisant partie des acteurs clé des marchés financiers, un krach boursier pourrait provoquer l’effondrement du système bancaire. Pour palier à ce risque, vous devez prendre dès maintenant les mesures qui s’imposent. Soldez vos dettes et réduisez vos dépenses pour assainir votre situation financière.
Constituez-vous un fond d’urgence en liquide au cas où vos avoirs en banque se trouveraient gelés. Investissez votre argent dans des avoirs tangibles, comme les métaux, la pierre, mais aussi les produits de première nécessité. En appliquant cette stratégie, vous serez prêt à faire face en cas de crise majeure, sans pour autant vous appauvrir.